stephane gantelet
sculpteur
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Le blog de l'atelier

Ici j'entrouve la porte de l'atelier avec une parole plus libre (plus légère aussi, parfois trop ?)
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Post n° 1 du 02-02-2019

Je fabrique ou j'use ?

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Un truc me turlupine, normalement je possède ce que j'achète dans un monde où les hommes sont ce qu'ils sont, tenez, une voiture par exemple, une fois payée (la peau des couilles), elle est à moi et je l'use comme bon me semble. En conséquence elle perd sa valeur rapidement. Normal, je l'use. Mais si j'achète un téléphone c'est plus pareil. Bien sûr il va s'user et faudra en racheter un (la peau des couilles) dans pas longtemps. Mais comme il est intelligent, lorsque je l'use je me rends précieux. Enfin pas moi directement mais la version de moi sur le réseau, le méta-moi. Car mon moi, mon profil sur le réseau, s'enrichit de toutes les données que mon téléphone renvoie au cloud lorsque je l'utilise. C'est fou ce qu'on peut faire avec un profil bien renseigné. Paraît qu'aux USA ils ont influencé une élection présidentielle comme ça. En fait mon méta-moi que je fabrique sans en avoir pleinement conscience vaut de l'or. Mais y a jamais moyen de savoir combien et c'est bien dommage. Un jour je vais réaliser que je suis “l'homme qui valait 3 milliards” et ce sera trop tard pour réclamer. Mais en attendant un truc me turlupine : ce téléphone que je possède, qui pour moi perd de la valeur alors que j'en produis comme pas possible en l’utilisant, comment c'est possible? C'est le casse du siècle ou quoi ? Je fabrique ou j'use ? Alors j'aimerais bien qu'à l'avenir, et a minima, on me paye pour avoir un téléphone intelligent dans la poche. Ou qu'on me rende mon méta-moi original. PS: j'écris ce mot sur mon téléphone Android et sur Google docs pour m'assurer que ma demande sera bien prise en compte et s'ajoute à mon méta-moi. L’obsolescence de mon téléphone étant programmée pour un peu moins de trois ans ça laisse suffisamment de temps à l'intelligence artificielle pour être assez intelligente et prévenir son maître avant que je ne morde.

Post n° 2 du 01-02-2019

24 minutes

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Hier, le 4 juillet 2019, nous présentions à l'IMP de Tujean le film des 24 vidéopoèmes que nous avons mis en scène avec Juliette Mézenc à partir du travail réalisé durant deux workshop de 15 jours avec les jeunes de la structure. Le resultat est un film entièrement en images de synthèse assez étrange qui est visible sur mon site à cette adresse : 24 Minutes

Post n° 3 du 03-05-2018

Gimbal lock

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Il faut que je vous dise. Il faut que je vous parle. Il faut que je soit précis. Il faut. Alors ceci: hier \\a href="http://tapin2.org/gimbal-lock"////Tapin²\\ a publié Gimbal lock le vidéopoème réalisé avec \\a href="http://motmaquis.net/spip.php?article198"////Juliette Mézenc////. C'est un fait. Il faut. J'en prends acte. J'en prends la mesure et je dois être précis. Alors ceci: gimbal lock défini un problème de rotation . Mais le gimbal lock, à l'image du problème de rotation qu'il décrit qualifie, qualifie la rotation que mon cerveau effectue afin de comprendre cette notion. Finalement ceci: le mouvement mental à l'idée de comprendre une notion complexe est physique. Il donne parfois le vertige. Le voyage commence plus tôt que prévu en fin de compte. Mais il faut être précis. Alors imaginons. Vous regardez la mer. De l'horizon surgit un flamant rose qui se dirige droit sur vous. Vous levez la tête. Pour le coup cette dernière pivote autour d'un axe imaginaire qui va d'une oreille à l'autre. Mais lorsque le flamant rose passe au dessus de votre tête elle va pivoter votre autour d’un autre axe qui va du sommet de votre crâne à en dessous du menton. Bref, pour continuer à voir le flamant rose la rotation se poursuit en combinant deux axes au lieu d'un seul. Vous êtes victime du gimbal lock. Maintenant il faut que je sois encore plus précis. Pour ça il faut revenir en arrière. A l'origine en fait, au moment ou le voyage commence. Ce moment où la notion de gimbal lock est encore un mystère. A cet instant l'idée que je pars, que mon cerveau est à la ramasse, curieusement déverrouille mon esprit sur tous les axes. Alors soyons précis une dernière fois: le gimbal lock décrit une forme de verrouillage. Mais le gimbal lock là, ici, avec Juliette c'est plutôt le contraire. C'est la puissance du voyage de l'ignorant c'est le plaisir de se sentir vivant et libre de pivôter comme une girouette sensible au vents des horizons y compris aux vents stellaires verticaux.

Post n° 4 du 03-04-2018

Le son de -1 à 1 -

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“Mathilde arrivée soir bord d’un rafiot”. Voici ce que dit mon fichier texte de la première phrasedu premier texte du niveau 4 du “Journal du brise-lames” écrit par Juliette Mezenc. Enfin, mon« fichier son » je devrais plutôt dire. Car rien ne se passe comme prévu. C’est prévu pour êtrecomme ça dans ce jeu vidéo que nous préparons depuis maintenant 4 ans. Plus ça va moins la partition du jeu est écrite. Et si elle s’écrit, c’est de manière mutante, à l'image de cette phrase du début de ce post. Car mon fichier texte qui présente une version altérée mais lisible du texte original (j’ai juste demandé au programme que les mots de moins de 3 lettres soientsupprimées) a une fonction musicale et c’est pour ça qu’il s'écrit ainsi. En effet, chaque motainsi sélectionné est ensuite épelé et, chacune des lettres de l’alphabet étant associée à unenote, le mot produit un ensemble de sons. En fait, le mot fait appel à un dictionnaire de notes.Et c’est pour ça que le texte s'écrit un peu différemment du texte original. Ce faisant je trouveassez belle cette nouvelle lecture des mots ainsi formatés dans leur contexte “json”. Un formatage fonctionnel de la phrase peut donner ça, générer une forme poétique. Quand je disque le jeu est de moins en moins écrit, je veux dire qu’il est dépendant de plus en plus du lecteur/joueur. C’est ce qui se passe ici avec le son. Le son du jeu est produit si le joueur se déplace. Le lecteur/joueur. est maître du silence ou du son. Ça depend de lui. Le mot joué dépend de la position de lecture dans la durée du texte au moment du mouvement. Ce ne sera sûrement pas une symphonie mais le joueur sera tout puissant !

Post n° 5 du 03-03-2018

Zéro.net

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Zéro.net. C'est grosso modo la note que je mérite. Un post tous les deux mois c'est peu. Alors faut que je vous le dise : j'étais pas loin. Oui bien sûr on me voyait pas mais j'étais là juste de l'autre côté de la vitre. Y a le réseau, le blog est sur ce réseau, et moi j'étais de l'autre côté de l'écran, pile poil en face, assis sur une chaise. Je regardais en direction du réseau mais en même temps j'étais ailleurs. J'avais la tête ailleurs surtout, car pour le reste, je sais que je suis lourd, que je l'ai déjà dit, j'étais là, pas loin. Pour être précis ma tête, elle était pas là, et en même temps elle était pas qu'ailleurs. Elle était à plusieurs endroits et j'étais bien occupé à la remplir. A la bourrer. Le tout sans alcool je vous prie ! Et ça va pas s'arranger car je viens d'y retourner sur le réseau. En fait je viens même de faire "le" clic. J'ai dit : j’en veux une et je l'ai achetée. Depuis un mois je fabrique. Ça tourne à fond dans ma petite usine numérique juste là derrière l'écran. Je fabrique des "MachinesOs". J'en avais déjà réalisé en 3D puis imprimé il y a quelques années. Mais j'en ai fabriqué d'autres qui pour l'heure sont surtout des fichiers. Et je jongle. J'adore jongler. Parfois j'utilise jusqu'à 4 logiciels pour une seule MachineOs. Je combine, contourne, rentre dans le tas ou couds des surfaces. Et je suis sidéré du chemin qu'il me faut parcourir. Je reformule : je suis sidéré du chemin qu'il me fait parcourir. Pas une pièce que la pratique du volume sur logiciel ne m’ait totalement chamboulée. Ce truc est subversif pour mon esprit. C'est du détournement de pensée. Un truc de philosophe qui ouvre des tiroirs dans lesquels il y a d'autres tiroirs. Alors forcément je les ouvre ces tiroirs pour voir ci c'est pas intéressant ce qu'il y a dedans. Et quand je reviens c'est pour constater que je suis sorti ailleurs. Le point de vue a changé, il s'est décalé. Et là un besoin fort de vidanger mon esprit en sortant le voyage de ma tête, en le solidifiant dans notre monde pour le rendre matériel. Alors j'ai cliqué sur « add to Cart". Et maintenant dans mon chariot j'ai une imprimante 3D. Une imprimante à certificat de voyage en quelque sorte. Vous jugerez peut être que le voyage n'a pas toujours été bon et ça arrive souvent. Mais c’est quand même une manière de voyage moderne ! Alors par respect pour mes souvenirs de voyage je leur offre ce qu'il y a de meilleur avec une véritable imprimante à stéréolithographie laser pour que chaque détail soit respecté. Et le détail, il peut être aussi petit que 25 microns ! La preuve par l'image fin janvier ici même. J'espère ainsi finir l'année prochaine avec un dix.net.

Post n° 6 du 26-02-2018

Déplier la mer

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Déplier la mer. L'idée c’est de déplier la mer qui serait créée au fur et à mesure qu’elle s’étendrait. Mais il faudrait pour cela qu’elle parte de quelque part. Il faudrait en quelque sorte que la mer ait un port d'attache. Si le brise-lames est ce port d'attache il faudrait que la mer démarre du brise-lames. Il faudrait pour cela qu’elle démarre en même temps de tous les bords du brise-lames. Et comme le brise-lames est une île il faudrait qu’elle se déploie du contour complet du brise-lames. J’ai donc besoin d’un contour qui forme une boucle. Alors je l’ai fabriqué. J’ai écrit un programme qui recherche un brise-lames. Il le traque et quand il le rencontre il fait des appels à une boucle récursive. Ces boucles entrent dans les recoins du brise-lames. Elles rentrent dans les recoins de n’importe quel brise-lames, quelle que soit sa forme. Qu'il comporte des zones rentrantes comme des ports ou des baies, à la fin quand les boucles ont bouclé leurs scans, que la fonction “MasterGO” a récupéré tous les points dans l’espace et les a ordonnés, mon programme livre un contour du brise-lames. Ou d’un autre objet. Mais j’en veux pas d’autres. La mer je peux maintenant la créer à partir du contour. Alors je la tire en ajoutant des polygones. Mais c’est pas simple car enfin il faut bien déplier la mer dans le bon sens. Et puis dans le cas d’une baie les polygones ont vite fait de monter les uns sur les autres et alors c’est le bordel dans la mer. En vrai le bordel dans la mer c’est quand la mer est démontée, pas quand elle est superposée. Y a un bout de la mer en haut et un autre bout de la mer en bas mais pas un bout sur l’autre. Alors faut tirer dessus intelligemment pour pas que les polygones se montent dessus. Ça fait forcément un programme compliqué si tu veux la déplier harmonieusement en temps réel dans un jeu vidéo. Et en empilant les heures, en testant les vraies bonnes idées et les fausses bonnes idées, en les combinant, ça finit par marcher pas trop mal. C’est même un peu magique quand ça commence à marcher. Alors bien sûr la mer ainsi fabriquée elle est limitée. Elle s'étend pas à l'infini. Mais rien n'empêche d’aller plus loin. Rien ne m'empêche de fabriquer la mer sous les pas du joueur. Car la mer quand tu passes trop de temps à vouloir la déplier c’est plus vraiment une mer. C’est tout un programme.

Post n° 7 du 03-02-2018

Théorie

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Il est possible que le chaos "soit" à l'origine. Et il "l'est" c'est sûr. Mais aussi bien c'est "avec" que la matière et le vivant s'organise. Grâce a un phénomène d'entropie il se pourrait. En se multipliant les structures de particules organisées du vivant et de la matière favoriseraient ce phénomène d'entropie il semblerait. L'entropie étant une notion abstraite permettant de "mesurer" la part de chaos dans les particules, le bordel originel serait bel et bien un socle pour la création. Je retiens donc que, peut-être, selon la théorie du chercheur américain \\a href="http://dailygeekshow.com/2014/12/23/physicien-idee-revolutionne-raison-origine-vie-terre-science/" class="popup"////Jérémy England sur l'origine de la vie sur terre, la capacité d'un amas de particules à s'organiser de manière à diffuser l'énergie (l'énergie du soleil captée par une feuille lui permet de réaliser une photosynthèse tout en relâchant l’énergie des ultraviolets de la lumière) est suffisant pour "être". Et le clonage, l’auto-réplication, bref, la multiplication de ces modules de particules organisées (l’homme par exemple ?) entraînerait un équilibre dans l’entropie expliquant sa “résistance” dans la durée à vivre. Impossible pour moi de ne pas faire de raccourcis basée sur cette théorie que j’ai à demi comprise et d’oser un parallèle avec la création artistique. En effet, ce chaos d’idée floues et de désirs au départ d’une création artistique, foyer de toutes les énergies pour s’atteler à une recherche aussi essentiel que dérisoire, trouverais de la sorte un chemin pour “être avec”. Un truc donc qui à l'issu du travail, irrigué par l'énergie du travail, tient debout tout seul, plus ou moins durablement. Mais ce que je retiens surtout c’est que si l’édifice tiens le coup ce n’est pas du fait de sa force mais plutôt du fait de sa capacité à irriguer le monde. Et donc d’une certaine manière à se répliquer. Bien sûr c’est un peu court mais je trouve ça agréable à penser. Symboliquement en tout cas ça me parait assez juste dans la mesure où la confrontation avec une œuvre marquante nous “marque”. C’est à dire qu’elle laisse sa trace, une trace durable dans l’esprit. Partant de là elle est porteuse d'énergie pour l’esprit en question puisqu’elle entraîne questions, sensations ou désirs. Non?

Post n° 8 du 03-01-2018

La 4L à pépé

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C'est pas possible. Non vraiment trop de vitesse. Y a que trop vite. Et cette question : a qui profite les chiffres qui s'additionnent lorsque le compteur monte dans les tours? Et cette réponse, enfin la mienne: aux comptables. Enfin ceux qui les font bosser, ceux qui les aiment. Car le compteur est bien en prise directe avec l'accélérateur non? Prenez une bagnole, même un modèle de base, même celle de pépé d'ailleurs, si j’accélère le compteur va bien s'affoler non? Je veux dire ça marche toujours ce machin de cause à effet, non? Et bien ça me gêne. Pourquoi ça me gêne? A la base dans ce raccourci pédale\compteur y a le désir de se déplacer. Et ça marche. Mais si ça marche c'est quand même bien par ce qu'il y a un moteur sous le capot de la 4L a pépé. Et un moteur c'est un trésor de types qui se sont cassé la tête à dessiner la moindre goupille pour qu'elle s'harmonise avec sa voisine dans ce seul but de faire grimper l'aiguille du compteur et que je me déplace sans forcer. Mais ces types qui bossent pour une marques on va quand même pas mettre leur nom sous celui de la marque. Et puis y aurait plus de place pour la couleur sur la carrosserie. Alors ils y sont pas. Ni sur la notice d'ailleurs. Et en fait ils y sont tellement pas qu'ils ont disparus. Ils se sont effacés au profit de "l'expérience utilisateur" de la marque. Un peu comme si en accélérant c'était moi qui fabriquait le moteur sur le moment. Je suis trop fort, c'est sur, mais ça me gêne un peu. Pépé sa 4 L il la couvait du regard, appuyait délicatement sur l'accélérateur de peur de briser quelque chose dans ce minutieux travail d'ingénieur qui harmonise son moteur. Les types avec leur règle a calcul qui avaient goupillés son moteur il les voyaient en regardant sa 4L. J'y pense beaucoup quand j'utilise un de mes logiciels de 3D. Pour calculer une image j'utilise un module dont le nom générique est “moteur de rendu”. Le “moteur de rendu” c'est un peu comme le moteur de la 4L de pépé. Sauf que c'est du code. Un programme ou chaque virgule répond presente pour satisfaire à ma demande. Et dans le code y a des variables mais y a aussi des fonctions. Et une fonction c'est comme un petit moteur qui exécute une action. Et ils sont tellement ingénieux les ingénieurs qu'ils ont trouvé le moyen de mettre des fonctions dans des variables. Normalement une variable c'est juste une carrosserie dans laquelle tu stock un truc. Tu pourrais stocker du jambon dedans ou de la gnôle à pépé. Mais grâce aux fonctions même une simple carrosserie devient un carrosse motorisé. C'est marqué charette dessus mais ça file comme un bolide. Tu comprends vite que tu utilises un moteur, dans moteur, dans un moteur, etc... Je veux pas dire qu'il y a un ingénieur dans un ingénieur dans un autre ingénieur, je voudrais pas les choquer, mais du coup c'est quand même "avec" que je fait les choses. Et je voudrais bien qu'ils existent mieux ces types quand je parle de mon boulot. Pour tout dire j'ai parfois l'impression de faire "dessus" plutôt qu'avec. Y a une différence subtil de position vous voyez? Mais ça arrange pas la marque. Elle, elle veut que je pense que ce n’'est que mon talent qui produit ce que je fait. Elle aime bien me survaloriser la marque. C'est plus payant. Je suis prêt à payer plus pour ça. Et les ingénieux eux ils doivent produire de l'intelligence plus et plus vite car ils ont pas le pouvoir vu qu'ils existent pas. C'est un paradoxe. Mais les gars qui aiment bien les comptables il le connaissent bien ce paradoxe. Ils l'on même créé ce paradoxe car il est efficace. Mon expérience utilisateur est la pédale de la marque qui fait s'affoler le compteur du comptable. Et plus les moteurs s'imbriquent les uns dans les autres dans une architecture ultra perfectionnée plus je pense comme pépé: chapeau les gars et surtout merci pour ce sacré surplus d'intelligence.

Post n° 9 du 03-12-2017

Casa

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J'ai rencontré Ali Benmakhlouf. Enfin je l'ai écouté à Casa. Je dis Casa plutôt que Casablanca tellement j'ai aimé. Une manière d'imaginer que je suis de là- bas. Et d'y croire. Et si j'y crois c'est déjà un peu vrai. Croire c’était son propos à Ali Benmaklouf. Il parlait des images dans un contexte d'actualité que l'on connait bien. Je l'ai entendu mettre les mains dans l'image comme on mets les mains dans un moteur. Il l'a démonté, remonté, et à la fin j'ai compris qu'il était mal monté. Pas complètement à l'envers mais plutôt qu'il tournais sans le ralenti. C'est pourtant important le ralentis. Les images c'est un bon moteur, un truc puissant qui grimpe aux arbres. Mais c'est quand il tourne tranquille qu'on entends son rythme cylindre après cylindre et qu'on commence à pouvoir envisager comment ça se passe sous le carter. Et j'ai eu une grosse surprise. Ce moteur n'est pas ce qu'il en à l'air: Il lui arrive de carburer à l' anthropomorphisme. Comprenez que si j'aime une image c'est qu'elle représente quelque chose pour moi. Elle est "chargée". Ali prends l'exemple de la religion : " ceci est mon corps" dit le curé qui, ce faisant, parle à la place du christ. C'est chargé l'image de l’hostie quand tu entends ça. C'est un symbole qu'on nous demande de prendre pour la réalité. Et on le fait assez bien. Comme les enfants qui font parler leur doudous dans leurs jeux, allant jusqu'à leur donner une voix. Et même si il simule, qu'il en a conscience l'enfant, il aime son personnage autant qu'il l'aime. Il existe une forme d’égalité entre le j'aime formulé par la pensé, celui dont on prend conscience, et le j'aime en actes, celui qu'on pratique, dans la réalité. Ce lien anthropomorphique à l'image est aussi un lien à l'absence. C'est parce-que le jouet est dépourvu d'âme et de parole que l'enfant lui en donne une pour le jeu. Ou parce qu’il n'a pas de copain pour jouer qu'il augmente de parole son doudou et le promeut copain de jeu. Bon quittons le monde de l'enfance pour celui de l'image. À la suite d'Ali j'admets donc que les images sont puissantes, qu'elle sont parfois chargées. Un mot alors fait son apparition dans sa présentation qui produit un flash dans mon esprit : référence. Une référence, dans ce contexte, c'est l'image. Cette image est une référence à la chose qu'elle évoque. La référence n'est pas la chose car la chose est absente. Mais elle la représente. Et dans ce jeu de représentation, l'image peu devenir si convaincante que je me met à l'aimer autant que la chose elle même. La référence que contient l'image par un jeu de simulation la rend vivante. Elle nous inquiète et nous parle. Un dialogue advient. La référence je la pratique quotidiennement. Mais ce n'est pas la même. Enfin, je la pratique dans un autre registre. En langage de programmation la référence à un rôle très précis. Elle représente dans une partie du programme une autre partie de programme. On peu ainsi grâce à la référence invoquer cette autre bout de programme et il exécutera une action dont la procédure est décrite précisément dans le bout de programme auquel réfère la référence. Super pratique et efficace. Un peu comme une image finalement. Alors inspiré par les mots d'Ali je suis très tenté de faire des rapprochements. L'espace virtuel de mon ordinateur simule des images qui n'existent pas en utilisant des références dans le langage qu'il comprend. Il créé des images absentes pourrait on dire en utilisant des procédés de langage. Et si l'ordinateur était ce lieu là par excellence, ce milieu fertile et équipé pour la simulation, ou nulle part ailleurs les références aux choses se réduisent si strictement aux "choses? Mais plus encore, ce que l’anthropomorphisme fait aux hommes alors se résoudrais ici en égalité par la seule force du langage:

Post n° 10 du 03-11-2017

regard inquiet

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Le disque grossit. On dirait qu'il est en expansion. De face je dirais que c'est un cube. C'est un cube que je vois. Enfin je dis que c'est un cube car je sais que c'est un volume sinon ce serait plutôt un carré. Mais pas de profil. J'arrive pas à le voir tel quel, à l'embrasser dans son ensemble. Comme c'est, comme cela "est". Pourtant je vois bien, je vois une chose ou l'autre mais pas les deux ensemble. Le disque veut pas se superposer au cube. Je me sent comme un gosse avec des formes simples a faire entrer dans des trous. Dans ma tête le cube avec le disque, il y sont, je les vois. Je peux même vous dire que le rayon du disque est égal à la moitié d'un des côté du cube et qu'en conséquence les angles du cube touchent le cercle du disque en 4 points. Et c'est tout le problème. Car en pensée tout arrive simplifié et rangé : le carré se retrouve forcément au centre du cercle. Et puis, vous avez vu, le disque est devenu un cercle. Un trait. Un simple trait. Mais en vrai j'y arrive pas a le voir tel qu'il est. Je me dit qu'il faut de l'entrainement alors j'entraîne mon regard. Je change de point de vue, je tente le trois quart, l'entre deux, je vais de face a côté. Et puis je reviens au début. Je me dit qu'il faut revenir au début puisque rien ne marche. Et au début il y avait ça dans mes yeux. C'était bien clair : le disque grossi. Il est en expansion. Il est donc en mouvement. Et alors ce constat : je ne peux pas me représenter une forme en mouvement au delà du regard dans le mouvement. A différent temps du mouvement, différentes vues. L'espace temps est indissociable alors. La physique s'est penchée sur ce problème de longue date. Y aurais donc pas à s'inquiéter. Mais je regarde quand même. Un regard qui ne résoud rien car il est pris par le temps est forcément un regard inquiet. Et il ne peut pas s'y résoudre. Je ne peux pas me résoudre a ne pas voir ce que je vois. En ce sens mon regard n'est pas moderne. Mais c'est cette inquiétude que j'aime au fond dans le travail de création. Et en ce sens mon point de vue est déjà plus contemporain. Les lignes de fuites offrent un point de vue pensé du regard. Mais J'arrive plus à les voir telles qu'elles sont. Les lignes de fuite m'apparaissent courbes lorsque je les parcours à présent. Mon cerveau semble enfin s'adapter et pour un peu je serais enfin détendu.

Post n° 11 du 03-10-2017

La fenêtre

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Pour le moment j'en suis là (cf image). Mais vendredi soir, j'ai bon espoir, la barre de progression sera à 100 %.

Post n° 12 du 03-09-2017

Embranchements

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Os. Y a un os. Plusieurs en fait. Si y en a plusieurs qui fonctionnent ensemble on a des chances d'avoir un problème. Mais on a surtout mis le doigt sur une structure, un truc articulé avec une chaine de conséquences. Et il faudra bien comprendre comment ce machin s'articule pour résoudre le problème. Je passe un temps fou à programmer un jeu vidéo depuis 2 ans. Quand on programme, j'ai mis un moment à le comprendre, on a que des problèmes. Le rôle du développeur c'est de résoudre des problèmes. Le problème c'est le job à accomplir. Plutôt le job c'est de résoudre le problème. Alors pour donner de la chair à cette situation inévitable et tenter de croire qu'un problème peut générer une forme je me suis mis à inventer des os (modélisation). Et à les imprimer (impression 3D). Mais surtout à les organiser en articulations qui empruntent plus aux modèles d'assemblage de l'industrie que de la nature. Une métaphore pour moi du travail numérique de programmation donc et un besoin d'ouvrir une fenêtre plus poétique dans la rigueur de la programmation pour faire bonne mesure. J'ai du écrire un petit texte pour présenter ce travail à l'occasion d'une expo de groupe en septembre. Le voici avec quelques images.

Post n° 13 du 03-08-2017

Aubais bis

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Alors voilà. Ce sera très bientôt. Dans très pas longtemps du moment que j'écris en ce moment. Enfin vous voyez. Vous voyez ce que je veux dire, comme dirait Pierre Tilman. C'est pas compliqué en fait. Il suffit de me suivre et de lire.

Post n° 14 du 03-07-2017

Sortie officielle

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Carriet 360, le projet de jeu vidéo né de ma résidence de deux mois à l’artisterie de Carriet à Lormont en début d'année est en ligne depuis ce matin.L'idée etait de reconstruire Lormont et créer de la sorte un univers virtuel en 3D navigable bricolé et surtout irrigué par les propositions des habitants du quartier de Carriet lors de mon séjour parmi eux.Au cours de la residence, très rapidement un noyau dur de jeunes entre 8 et 14 ans s'est formé et j’ai construit mes propositions de travail avec ce public en m'appuyant surtout sur les logiciels et en m'interdisant dans la mesure du possible de me dire que c’est trop compliqué pour eux. L’objectif n'était pas tant de leur apprendre à faire que de leur montrer qu’on peut faire.Avec les groupes constitués (école, IME, etc.) les propositions s’appuyaient sur un élément graphique du jeu (nuages, avatars, arbres, etc.) et permettaient d’articuler un déroulé sur la durée de la session au contraire du public des 4h d’ouverture quotidienne. En effet la vraie difficulté qui m’a beaucoup questionné et inquiété durant la résidence est d’intéresser un public de consommateurs de jeux vidéo à créer avec des outils logiciels nécessitant l’application de procédure à l’opposé du principe de plaisir et de rapidité que propose le jeu vidéo commercial. Ajouté à cela durant le créneau horaire de 16h à 20h de presence les jeunes viennent quand ils veulent, le temps qu’ils veulent. En bref, ils sont là uniquement si ça leur plaît. Dans ces conditions, apprendre à utiliser un logiciel avant de pouvoir créer un objet 3D ou un élément graphique n’est pas une option. J’ai donc tenté la “plongée” dans le logiciel pariant sur le rapport naturel que les jeunes entretiennent avec l'ordinateur. Je me suis appuyé sur des logiciels simples tel que Sculptris, Magica Voxeller, SketchUp entre autres. Une autre manière de faire a été le bricolage scanné qui offrait la possibilité de passer par la pratique et le bricolage “en vrai” avant de le numériser et de le traiter sous logiciel.Un pattern régulier tout au long de la résidence a été de fabriquer des maisons simples en 3D, de les déplier virtuellement pour obtenir un patron avant de les imprimer et réaliser ainsi la maison en papier plié. La maison en papier pouvait dès lors être peinte et retravaillée avant d'être scannée et intégrée au jeu vidéo. Nous avons utilisé également des logiciels professionnels à quatre mains (eux et moi) pour optimiser, animer des maillages 3D, créer des textures et du contenu numérique. Le point d'entrée du projet qui repose donc sur le territoire où habitent ces jeunes nous a donné l’idée de commencer par arpenter ce territoire. Nous avons donc installé ViewRanger sur leur mobile et organisé des balades dans le quartier afin de récupérer les fichiers GPS et créer le terrain en 3D leur proposant de la sorte de ne pas systématiquement être assis devant l’ordinateur.Il n’en reste pas moins que, dans ces conditions, les créations sont fabriquées d’un jet excluant tout retour en arrière et regard critique qui permettraient de les améliorer. La question de la qualité du travail et donc de l'utilité de l'intervention des jeunes pour nourrir le contenu du jeu vidéo final a été un questionnement permanent. En d'autres termes je me suis souvent demandé si ce que nous faisions à l’artisterie ne relevait pas de l’animation sans lendemain. Curieusement la réponse s’est faite d’elle-même de manière très naturelle du fait du processus de fabrication. En effet, les passages du réel au virtuel que j’ai cherché à favoriser et à multiplier dès que possible ont contribué à donner un caractère bien particulier à ces créations ajoutant à l’un quelque chose de la nature de l’autre. Ainsi le jeu a acquis quelque chose que je souhaitais dont je ne connaissais pas la nature visuelle. Durant la résidence, des jeunes ont fait spontanément des propositions que nous avons systématiquement favorisées et intégrées au jeu tel que des raps avec vidéoclips. Nous enregistrions souvent les séances de travail et là encore très vite le micro nous a échappé et je me suis retrouvé avec des heures de rush audios qui allaient constituer bien plus qu’une matière sonore pour agrémenter un jeu. Car dans cette tentative généreuse et un peu cinglée de construire avec des néophytes des choses qui passent par des outils technologiques compliqués bien qu’accessibles, une chose s’est produite. Il n’a jamais été question de faire un jeu de guerre ou d'aventure. L'idée était de faire un plateau ouvert à arpenter et découvrir en 3D temps réel (FPS) sans réel gameplay.Lorsque je me suis retrouvé seul avec toute cette matière foutraque et curieusement particulière pour un jeu vidéo, j’ai compris que l’intuition que j'avais eue en début de résidence apparaissait ici de manière évidente et donnait à l'expérience de jeu un caractère reflexif : un jeu vidéo qui parle de lui-même. Dans Carriet 360 le jeu vidéo est un sujet pour lui-même et Carriet, la scène de ce retour sur la fabrication d’un monde virtuel. Ainsi la question de la qualité, du niveau de détail, du son du jeu se trouvent résolus et la moindre création des jeunes trouve ici une place naturelle qui en dit long sur le jeu lui-même et sur sa singularité. Concrètement lorsque je me déplace dans Carriet 360 au volant de la Twingo de Clémence – que nous avons scannée et qui a été repeinte par l’IME grâce à un logiciel de peinture 3D – et que je heurte un arbre, au lieu d’un son de tôle froissée, j’entends un son électronique fabriqué lors de sessions micro ouvert avec le synthétiseur de Rodrigo, éducateur de l’IME, accompagné des exclamations et fous rires du jeune qui vient tout juste de créer ce son. Dans cette production​ d’un jet micro ouvert, c'est bien plus qu’un son qui est créé, c’est toute une gamme d'émotions et d’expériences que ce son créé chez celui qui le fabrique au moment où il le fabrique. Et ce son est enregistré et restitué au moment du jeu.En jouant à Carriet 360, l’atelier de création – l’artisterie – s’ouvre à nouveau livrant ce que créer un monde en 3D navigable a suscité chez ceux qui ont vécu cette expérience.  C’est vrai pour les jeunes, pour les animateurs et pour moi-même.Dans l’exemple de la Twingo on comprend que le son n’est plus illustratif mais plutôt une transposition de ce qu’il est sensé illustrer. Cette expérience de jeu et ce rapport inattendu bien que lié propose quelque chose de l’ordre du plaisir artistique et de la poésie désintéressée. 

Post n° 16 du 26-06-2017

Carriet 360 °

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Fin de charette en vue. Tête hors d'eau et p'tite fête pour l'occas. Je respire. Et après la fête le jeu sera en téléchargement libre sur mon site.

Post n° 17 du 03-06-2017

Tempo et jeu vidéo

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Notes sur le jeu vidéo littéraire du "Journal du brise-lames" que nous développons avec Juliette Mézenc.

Post n° 18 du 03-05-2017

Néos

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Un os de crâne, pas tout à fait en os. Un crâne de quoi d'ailleurs ? Un crâne d'animal pas tout à fait d'un animal. Un os plutôt comme un tissus cellulaire. Presque une peau. Mais pas tout à fait. Dimanche je marchait dans la garrigue. Sous mon pied ces cailloux. Comme des os. Mais des pierres. Les deux ensemble font quelque chose je trouve. Mais quoi ? Une évocation du néolithique mais pas tout à fait. Pas que il me semble.

Post n° 19 du 03-04-2017

Ecrire plutôt que coder

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Texte produit durant un atelier d'écriture animé par Juliette Mezenc.

Post n° 20 du 03-03-2017

Souiller fort

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Sortie d'usine. Ou comment et pourquoi je me retrouve à rien faire. Ou plutôt pourquoi c'est si bon. Et même pas d'ailleurs. Comme j'ai le cerveau déconnecté je me débarrasse de la dimension explicative de la phrase. Sinon c'est comme si j'étais plus en vacances. T'as plus cette sensation de vacances. Les bouts de code, la logique informatique occupent l'espace mental sous mon crâne. Et c'est une sensation physique continue pour ma tête. Les connexions de mon cerveau sont saturées. La nuit parfois une procédure sur laquelle j'ai buté dans la journée colonise mes rêves, me tire hors du sommeil toutes les heures. Et ça s'arrête jamais vraiment. Mais, là, la touche stop est enfoncée. C'est clair. Le bordel est pas sur pause. Il est vraiment sur stop. Alors je fais gaffe de ne pas de pas le remettre en route. J'en suis capable. Il y a eu cette lecture publique à Paris avec Juliette. Je me baladais dans le jeu vidéo en passant par trois niveaux du jeu. Fallait que ça marche. A l'écran fallait que l'action soit fluide. Et puis le bug c'est pas du jeu dans ce contexte. C'est pas une option. A un moment t'as bien tout organisé et c'est bon, tu peux faire un "build", un ensemble autonome de fichiers qui te permet de lancer le jeu. À partir de là le build peut voyager, quitter ta machine maître pour s'exporter sur d'autres machines. Il est multipliable, exportable. Le build c'est la quille pour ton cerveau. En quittant ta machine maître il échappe un peu à ta responsabilité. Le jeu est devenu majeur en un sens. Alors j'en profite pour lui échapper à mon tour complètement. J'allume même plus l'ordinateur. Le soleil et la mer à la place. L'air ce matin à la terrasse du café est entré dans mon crâne. Il se ballade en tout manque de respect et d'intimité d'autrui. Et autrui c'est moi. Alors c'est bien. Mais je pense. C'est naturel de penser pour l'homme il paraît. Même en vacances. Je pense aux sculptures, aux os en 3D que je fabrique. Le procédé de fabrication est trop parfait, il ne rend pas compte de l'aspect bricolage de la conception. Alors Il me prend soudain l'envie d'enterrer mes os et d'aller pisser dessus quotidiennement. De les salir, de leur ajouter une couche de vie. Les souiller pour les rendre vivants. Penser la tête ailleurs, penser sans la tête, c'est travailler fort pour les idées je pense.

Post n° 21 du 24-02-2017

123D Terre

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En voyant les enfants de Carriet (Lormont - Bordeaux) jouer à 123D Terres j'ai réalisé que je n'en ai jamais parlé. Trop pris par la réalisation technique. Pas le temps. C'est dommage je me dit. Alors voila. J'en parle:

Post n° 22 du 19-02-2017

Carriet

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Je réalise que je parle et publie des images sur Facebook de l'artisterie où j'ai été invité par Sophie Robin et les membres du collectif Jesuisnoirdemonde du côté de Bordeaux (Carriet a Lormont) qu'il est surement temps d'être un peu plus précis sur ce projet pour ceux qui se poseraient des questions. Alors voilà :

Post n° 23 du 03-02-2017

Shader

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Je cherche un mot qui évoquerait mon humeur. Shader s'impose. Shader c'est l'ombrage en anglais. C'est aussi et surtout une manière de parler à la carte graphique d'un ordinateur pour qu'il affiche plein de jolies choses à l'écran. Alors évidemment je me dit qu'une fois de plus je vais me faire pincer en flagrant délit d'abus de langage car comment être d'humeur carte graphique ? J'ai sûrement envie qu'un truc s'affiche sur le fronton intérieur de ma boîte crânienne. D'ailleurs je le sens monter, venir. Enfin ça fait plusieurs heures que je le sens et pour le moment rien de concret. Et puis ça sera pas forcément joli. A bien y réfléchir c'est pas sûr du tout. Parceque le shader finalement c'est un langage et tant que tu n'est pas" fluent" comme disent les anglais y a des risques que tu te fasses mal comprendre. Si tu croises un anclais à qui tu demandes du feu et que tu parles tellement mal qu'il ne te comprends pas, l'anglais il va te faire une moue, un geste, bref, il va te faire comprendre qu'il ne peut rien pour toi car il ne te comprends pas. Le shader lui il execute quoi qu'il arrive. Le résultat est parfois drôle. Mais toi à force tu mesure l'étendu du chemin qu'il te reste à parcourir pour être "fluent". Je suis contaminé je le vois bien. Mon humeur est celles-ci, bien particulière, précise, elle est shader. Elle est de celle qui ne donne pas un aspect aux choses elle est de celle qui "pourrait" donner un aspect aux choses. Mais ce n'est pas donné, va falloir turbiner sec. Et pour y arriver va falloir fermer sa gueule à cette petite musique de fond qui susure que c'est trop pour toi, que tu y arriveras pas. Ensuite y a la barrière des neurones à escalder. La barrière des neurones c'est comme la barrière de la la langue mais à l'envers et à un niveau d'abstraction supérieur : un coup les neurones sont là et tu piges vite et d'autres fois tu te demandes vraiment où ils sont passées. Parfois ça dure si longtemps tellement tu piges pas que tu devrais être en droit de te demander si finalement ils ont jamais existées. Mais t'en a plus assez de toute façon pour en tirer cette conclusion ce qui évite de plonger trop profond trop vite dans l'abime du doute. Enfin de toute façon même quand ils sont là tu sais pas toujours si ils vont pas se vider d'un coup et perdre ainsi la précieuse infos que tu pensais leurs avoir confié. Pour finir, il te reste la barrière du compilateur à franchir. Et il est pas du genre souple. Le compilateur on m'a expliqué que son job consistait à traduire une langue lisible par un humain en une langue lisible par une machine. C'est finalement la meilleure nouvelle de la journée : c'est bien une langue qui m'est destinée. Je suis donc sensé pouvoir la maîtriser. Bon j'y arrive un peu. J'y prends par moment un plaisir intense. Au fond être d'humeur shader c'est peu être vouloir se faire plaisir mais en connaître les conditions à l'avance et savoir qu'on risque de ne pas toutes les réaliser. Si le shader est l'ombrage c'est donc avoir la lumière et l'ombre sur un même plan. J'ai la faiblesse de trouver ça intéressant !

Post n° 24 du 13-03-2016

Oraison funèbre

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Un événement s'est produit. Un événement matériel. Un événement qui ne concerne pas à priori mon intégrité mentale ou mon intégrité psychologique. C'est pas un événement sensé modifier ma manière de parler, d’écrire ou de vivre. Ça ne le fait pas vraiment d'ailleurs. Il n’y aurai pas besoin d'en parler. Mais j'ai envie de le faire. Ce qui c'est passé c'est que les deux cartes graphiques qui avaient coutume de travailler ensemble en feux croisé (crossfire en version originale) se sont éteintes à jamais. Pas de quoi écrire une oraison funèbre. Alors j'ai cherché à en commander d'autres. Mais le seul endroit où on en trouve encore du fait de l'âge canonique de ma machine ( 4 ans et demi ) c'est à Shenzhen en Chine. Sauf que le jour ou mes cartes graphiques rendent l'âme alors que je tente de contacter le vendeur, j'apprends par un bandeau sur ebay que le nouvel an Chinois démarre ce jour et qu'en conséquence le magasin est fermé durant les fêtes. Cette intrusion inattendu dans une transaction commercial d'une culture dont j'ignore à peu près tout a modifié l'orbite de ma pensée. Alors, quand j'ai récupéré ma machine un mois plus tard, j'ai récupéré aussi mes vielles cartes éteintes à jamais. Je les regarde. Je les regarde et avant de les jeter pour de bon je me dis que je vais leurs offrir un post sur mon blog. Puisque ce blog est une porte entrouverte sur l'atelier et que mes cartes ont planchées nuit et jour sur à peu près tous mes projets depuis 4 ans elles sont un peu comme l'enclume du maréchal-ferrant. L'incidence de ma pensée déviée par le nouvel an chinois m'a fait réaliser que j'ai un brin de tendresse pour elles. Et puis regardez de plus près sur l'image cette architecture délirante de précision, ce microcosme peuplé comme un New York miniaturisé organisé autour de Central Park. Quand on utilise des ressources numériques plus que dans aucun autre domaine on a clairement le sentiment de faire les choses avec. C'est avec les ingénieurs et la science appliquée qu'on fait les choses. Alors même si tout ces gens sont eux aussi bien rangés et organisés derrière le logo de la marque qui les emplois, même si aucune tête ne dépasse, chaque composant microscopique de mes cartes graphiques me font l'effet d'êtrent un peu plus qu'un bout de silicium. C'est du sentimentalisme mal placé mais je ne vais pas vous mentir, ça se passe comme ça derrière la porte entrouverte de l'atelier. Alors salut les filles et merci.

Post n° 25 du 28-05-2015

quitter l'atelier

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Il est bien de partir j'ai découvert. C'est au moins aussi bon qu'écrire. Il est tard, la journée a été compliqué mais je tapote dans le noir sur mon android. C'est bien parce que c'est bon, non ? J'ai quitté l'atelier, j'ai quitté mon ordi, j'ai quitté Sète pour Venise pendant une semaine. J'ai été à la rencontre des pavillons de la biennale. Ce qui est bien avec l'Italie c'est que en s'y rendant on oubli où on à prévu d'aller. Il faut dire que j'y suis déjà. Je suis déjà en état de voyage à l'idée d'aller en Italie. Dans un état qui n'est plus celui de l'atelier, dans cet état que l'on rêve rencontrer avant de partir même s'il n'est pas précisément défini. Un état qui n'a plus rien à voir avec la vie quotidienne et qui laisse entrevoir d'autres possibles : des fantasmes, des chimères, peu importe. Pourtant le quotidien ne m'ennuie pas, tout au contraire, les journées me semblent souvent trop courtes, passer trop rapidement. Mais l'Italie, comme disait une réclame pour une console de jeu vidéo, c'est plus fort que toi. Alors oui j'ai vu les giardini et l'arsenal, je sais me défendre, garder au fin fond d'une mémoire morte archaïque une instruction liée à mon objectif, mais Venise à pris le contrôle avant même que je ne la voie. En montant dans le vaporetto à la sortie de l'aéroport ça à commencé. Le bateau c'est engagé dans un long chenal dessiné dans la lagune par d'énormes troncs de bois plantés à intervalles réguliers. Une pulsation bien vite est montée au rythme des taxis en bois laqué. Les globules d'un organisme ancien. C'est ça, ce chenal c'est l'aorte, et debout sur le pont du vaporetto l'air sillonne dedans, à l'état gazeux. J'assure l'échange je me dit, globule moi aussi. Alors oui j'oublie où je veux aller a Venise car je change d'état. Je pars pas que pour ça, que pour changer d'état, mais ça parce que je pars. C'est bien de partir.

Post n° 26 du 02-04-2015

On peut à présent remettre le flag start sur vrai

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On préparait ça en secret.Cequisecret.net nous l'avait proposé. Alors avec Françoise Valéry on s'y est mis. Au début on flippait un peu. Le projet de la revue Cequisecret est de créer plusieurs binômes écrivain/plasticien et de leur attribuer chacun un chapitre du livre de Gilles Deleuze et Félix Guattari “Mille plateaux”. Pour qu'ils en fassent quelque chose. Mais quoi ? C'est pas rien ce texte. C'est pas de la philo de comptoir. Et comme toujours dans ce genre d'aventure, l'angoisse c'est avant, le plaisir pendant et le travail après. Il a suffit de prendre le temps de lire. Comme toujours le ressort était dans le texte. Il a suffit de poser le doigt dessus et ça a fusé. Françoise m’a parlé de cette planche encyclopédique ancienne représentant les différentes formes des œufs dans la nature. Elle a aussi eu l'idée de cet extrait de guide de conversation où des mots français sont écrits en phonétique pour anglophone, qui fait que sur les enregistrements elle prononce le français avec un étrange accent.Tout était là fragile et évident posé entre les œufs et le texte. J'ai fait comme Françoise, j'ai ouvert le champ, ratissé large et avec plaisir. J'ai pas été chercher loin en même temps. Précisément, j'ai été chercher dans le creux de ma main. Sur mon portable. J'en ai extrait cette photo-sphère que j'avais réalisé cette été au musée Massimo de Rome. On venait de mettre la main sur un univers. On allait le peupler d’œufs et de sons. On allait pouvoir saturer un espace étonnant d’œuf et de sons. On a alors décidé que ce peuplement se ferait en plusieurs phases. On a appelé ça des vagues en référence au texte de “Mille plateaux”. Et comme cequisecret est une revue numérique on allait pouvoir articuler nos ingrédients en utilisant les ressources de calcul de vos machines. Car on voulait que ce soient vos machines qui fassent le boulot. En fait on voulait que ce soit vous qui mettiez en branle quelque chose. Ainsi en cliquant vous déclenchez une activités frénétique de calcul dont l’écran est le miroir. On voulait que votre processeur soit strié par des vagues de calculs. Et ce faisant vous faites une chose que tous les jeunes de moins de 30 ans connaissent depuis leur plus jeune âge mais que, peut-être, pas vous car vous êtes nés dans les années 60-70 ou avant. Une chose simple : vous jouez à un jeu vidéo. Le titre du jeu ? 'On peut à présent mettre le flag start sur vrai'. Allez fouillez dans le code (il est livré avec le jeu) et vous comprendrez.

Post n° 27 du 04-07-2014

Le truc de Jean Denan

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C'est toujours comme ça au début. Ça commence forcément de toute façon. Donc c'est comme ça, toujours. Au début il y a un truc. Il y a ce que l'on connait mais il ne s'agit pas de ça. Il y a autre chose. C'est ce truc qui arrive. C'est toujours comme ça. c'est pourtant pas qu'un truc. C'est souvent bien plus grand. A tel point qu'on fini par être gêné d'en parler comme ça, comme d'un truc. C'est vrai, c'est souvent comme ça. Là en tout cas c'est comme ça. Il y avait autre chose, plein de choses même je crois. Alors j'arrive, on me dit ça c'est ton nouvel atelier. Bon petit local en dur pour déposer tout mes bouts de truc et machiner dans de bonnes conditions. Mais à côté j'ai des voisins. Ils font plein de trucs et je m'intéresse. Je m'intéresse aux trucs de mon voisin de droite notamment. Les trucs de Jean Denant ils sont arrives comme ça. C'est toujours comme ça. Et en le disant je sens bien qu'il faut que j'en parle autrement car ça a eu lieu. Ça c'est produit et le truc, le mot je veux dire, il ne convient plus. A Toulouse Jean a percé les murs. Il a découpé les murs en placo. Avec les morceaux il a créé du mobilier. Le mur en placo c'est son patron. Moi j'utilise une feuille si j'ai besoin d'un patron pour faire un montage. Lui c'est le mur. Directement. Et dans la pièce aux murs troués il monte du mobilier avec les morceaux des murs. Il n'y a rien d'autre dans la pièce : du mobilier fait avec les murs de la pièce. Et toi aussi bien sûr parce que tu vois ça. Alors tu le sens bien que malgré tout il y a un truc et ce truc c'est pas ce qu'a fait Jean. C'est bien trop grand ce qu'a fait Jean. La question est réglée, ça peut pas être un simple truc. Mais c'est toujours comme ça, y a forcément un truc. et d'un coup c'est évident, car là dans cette pièce où tu es, il n'y a qu'une seule pièce rapportée et la pièce rapportée c'est toi. le truc c'est toi.

Post n° 28 du 21-06-2014

Restitution en vue

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A moins qu'on parle de 'perf'. En tout cas le 14 juin à 17 h à la médiathèque d'Enghien les bains dans le cadre du festival des bains numériques lecture des textes des élèves dans le contexte du jeu vidéo du Journal de Brise-lames de Juliette Mezenc (plus d'infos sur le blog de la résidence de Juliette). En attendant voici quelques vidéo d'élèves en plein travail d'écriture introduit par une présentation de Juliette: COMME ON SIGNE Choisir un mot puis l’écrire comme on signe, sur une feuille de papier, mais d’abord dans l’espace, sans rien d’autre que les moyens du bord, je vous présente : le corps, toujours à l’œuvre dans l’écriture. Peut-être une façon plus évidente ici, dans cet atelier de danse du Centre des Arts d’Enghien, d’en faire l’expérience. C’est ce que j’ai proposé aux lycéens. Engin dira plus tard, lors d’une présentation de notre travail à d’autres élèves, que c’est comme ça, exactement comme ça que l’on dit les choses, au début, quand on ne connait pas la langue. Choisir un mot donc, l’écrire avec son corps en passant d’une lettre à l‘autre, avec la fluidité et les ruptures qui font la marque d’une signature, mais sans mimer chaque lettre, en gardant seulement « l’esprit de la lettre », proposer une traduction, une transposition du mot dans le corps en mouvement. Je leur ai montré quelques poèmes de Christian Dotremont, puis on a fait des exercices simples d’échauffement que j’avais expérimenté dans des ateliers de danse contemporaine, et tout en les regardant s’animer puis s’engager dans cet atelier si différent, je me suis dit que ce serait magnifique si on pouvait y consacrer plusieurs séances… faire intervenir un chorégraphe… qu’il y aurait matière à… mais… alors on s’est lancés ! Le résultat est sans doute modeste, embryonnaire, mais l’expérience a été dense et déterminante pour certains d’entre eux qui ont gagné ensuite en confiance, et dans l’écriture et dans la prise de parole.

Post n° 29 du 20-06-2014

Web TV des bains numériques

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Retour de bain. Tout mouillé de chaud. En attendant un debrief complet et surtout le teaser du jeu vidéo avant de pouvoir jouer en vrai depuis chez soi d'ici la fin de l'été voici une courte interview de Juliette Mézenc et tout le monde à l'oeuvre avant et pendant la performance sur la web TV du festival. Si vous voullez aller directement écouter et voir Juliette RDV à partir de la minute 2 du reportage.

Post n° 30 du 04-06-2014

Béta test

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Résidence au CDA d’Enghien, c’est parti 28 jeunes 16 pays 103 textes courts 1 paysage 3D avec îles et brise-lames intégrés 13 500 lignes de code des images en veux-tu en voilà 30 (tout rond) terrains de jeu 3 femmes puissantes 13.500 lignes de code 1 écrivain des frontières ultra-poreuses 1 artiste qui jongle avec les rigidbodies et les lightmaps = une performance collective = une expérience d’un genre nouveau = évoluer dans un FPS littéraire* peuplé de langues et d’images créées par des artistes et des jeunes qui arrivent du Tibet, de Moldavie, du Sri Lanka, du Maroc, du Pakistan, du Portugal... RDV le jour d’ouverture des Bains numériques #8, samedi 14 juin à 17h, à la médiathèque Georges Sand , juste après la dédicace de François Schuiten, restez nombreux ! *FPS littéraire : le lecteur évolue en caméra subjective dans un environnement virtuel où lire/voyager fait gagner des points de vie. Pour en savoir plus : Nous sommes tous des presqu’îles Blog FLS du collège André Chénier Site de Stéphane Gantelet Série Laissez-passer sur Mot maquis

Post n° 31 du 15-05-2014

Fin d'année comptable

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Fin d'année comptable et donc plongée dans le hard disk de mon ordi à la pêche aux images pour la déclaration à la maison des artistes. Et bien c'est dingue mais chiffres et nostalgie font bon ménage puisque, flash back, et images de bons moments plus du tout en mémoire vive. Exemple? 'Entre chien et loup' à Loupian avec Pascale Ciapp et Thomas Andro. Et donc temps présent de suite: penser à mettre en ligne le film sur le texte de Juliette Mézenc que nous avons créé ensemble juste pour le festival. Une petite image en attendant ici et maintenant car pas le temps. Jamais en ce moment. Et puis on est le 15 du mois et une déclaration MDA c'est au plus tard le 15! La poste est encore ouverte j'éspère...

Post n° 32 du 12-03-2014

jeu de construction [les îles]

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Article publié dans le blog de la résidence de Juliette Mézenc au centre des arts d'Enghein, "nous sommes tous des presqu'îles".

Post n° 33 du 09-03-2014

MUUG

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Première sortie en caleçon pour le jeu vidéo 'Le journal du Brise-lames' sur lequel nous travaillons depuis 6 mois avec Juliette Mézenc. En fait il s'agit d'une présentation technique dans le cadre du MUGG (Montpellier Unity User group) dont je suis membre. Le MUGG regroupe les studios de jeu indépendants de la région et des étudiants qui se rassemblent pour évoquer leur expérience et partager avec les autres des pistes de travail. Au début je comprenais un mot sur dix de ce qui s'y disait. A présent à peu prés tout les mots me disent tous plus ou moins précisément quelque chose. Bref, c'est un rassemblement de techniciens. Alors, comme le jeu n'est pas encore jouable mais que son squelette commence à prendre forme, je leur présente ce que nous avons fait jusque là afin de susciter des réactions et valider ce qui me semble être la bonne méthode de construction des briques de code du jeu. L'occasion sur ce blog de publier une image d'un jeu qui à déjà passé son caleçon donc plus tout à fait à poil.

Post n° 34 du 11-02-2014

Mirage

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Mirage. Mirage au loin. Sète est un mirage au loin. Dans le monde virtuel que nous fabriquons avec Juliette Mézenc pour notre FPS littéraire Sète est enfin devenue une île. Plus presque. Une vraie, détachée et isolée au milieu de la mer. Sète est devenu un mirage.

Post n° 35 du 19-01-2014

new UV

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Ça fait chier c'est sûr. Mais en même temps c'est sûr, pour moi, ça le fait. Donc je le fait. J'arrive pas à trouver une forme plus excitante en ce moment. Ça veut quand même dire que pour moi c'est excitant. D'ailleurs j'ai pas envie de chercher autre chose. Je parle artistiquement parlant. Pourtant, bien sûr, ça n'a aucun intérêt artistique à priori. Franchement, formellement c'est juste nul, sans proposition. Donc si il n'y à rien à voir il y a peu être quelque chose à lire? Oui, ce n'est pas faux. Mais c'est quand même très peu vrai car qui peux lire cette langue étrangère et que dit elle vraiment? Pourtant pas une virgule qui n'ai été déplacée 10 fois pour que ces phrases produisent du sens. Notez bien que j'utilise le terme de production suivie du mot "sens". On se doute bien dés lors que la langue du texte prend le sens à l'envers. Mais elle le prends quand même. Et mon sens artistique s'en trouve profondément altéré puisque j'éprouve une grande jubilation intérieure et l'affiche ici comme une production personnelle. Alors oui je comprends que ça fasse chier de regarder ce truc avec mes yeux. /code JS du FPS littéraire "Le journal du Brise-lames' d'après un texte de Juliette Mézenc.

Post n° 36 du 21-12-2013

Cartilage VII

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Celui-ci j'ai été le cherché. Je veux dire au delà de la forme, compliquée, de la technique de création, complexe, et de la technique de réalisation, qui ne pardonne pas le moindre faux pas, j'ai transpiré. Au final un bracelet en or augmenté pour cette commande des visages d'un couple en or blanc. Au final environ 80 gr d'or. Au final beaucoup de temps pour beaucoup de plaisir à voir ce bijou quitter le statut d'images de synthèse dans lequel il était enfermé en tant que projet virtuel niché au creux de mon ordinateur. Au final il s'incarne enfin dans de vrais images qui déboulent ici et maintenant sur ce blog pendant que le vrai bracelet ce promène au bras de sa propriétaire.

Post n° 37 du 17-12-2013

Chantier

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Pourquoi ce post-Filoche? Parce que ce mail un jour de Laure Agnès avec ce mot: 'il y en a qui y croient!'. Donc j'y vais et, court circuit, j'y crois. Parce que ce chantier devant chez moi et ces marteaux piqueurs qui font tacatacatacatacatac. Alors court circuit belle rue guerre de rue. Parce que Juliette écriture en chantier et capture 3D pour l'illustrer. Alors court circuit images de synthèse image de reporter. Parce que ce mot de Jean sur portée politique travail artistique. Donc réflexion et court circuit Filoche Gavroche. Parce que école de commerce et capital, pas dit, pas dupe. Donc court circuit parole et pas peur. Parce qu'au fond changement, désir et artiste irresponsable. Alors court circuit utopie démocratique. Parce qu'enfin Filoche voix cassée et tentatives modération. Donc protestation au tréfonds.

Post n° 38 du 11-12-2013

Minotaure deuxième

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Premier post depuis ma sortie de résidence du CNEC la la chartreuse de Villeneuve lez Avignon au mois d'octobre. Inactivitée blog inaccoutumée liée à une suractivité artistique! Pas mal de projets à l'étude et déplacements dont un à Paris pour présenter le film de la restitution que nous avons présenté avec mes camarades auteurs, Cécile Portier et Juliette Mézenc lors d'un colloque sur l'écriture web à la BNF François Mitterrand. Cette vidéo sera bientôt en ligne sur le site en construction du projet 'étant donnée' de Cécile Portier. En attendant petit variation bijou dans le cadre de deux commandes. La première concerne le Minotaure de 1,6 m de hauteur que j'avais réalisé il y à environ 5 an pour un client. Rebelote mais en or cette fois et en seulement 7 cm de hauteur à porter en pendentif. Le second s'appelle 'bulbe III', en or également. Il s'agit d'un pendentif dont je présentais dés cet été les images de synthèse sur mon site. Au programme dans le mois à venir deux courtes vidéos 'une presqu'île n'est pas une île' et 'chantier', une huître en inox de bonne taille (hors catégorie en tout cas sur l'étal de ma marchande préférée sur le marché de Sète), un studio vert et un haut relief en marqueterie inox pour le promoteur Néxity. Perdez pas le fil je posterais régulièrement sur ses sujets.

Post n° 39 du 28-11-2013

Studio vert passe à l'orange

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Dernières couches de vernis. Et vernissage le 20 décembre. Histoire qu'il soit bien sec pour déposer sur le bois force verres à pied. Quelques mots encore pour vous dire que, vous l'aurez remarqué, les bancs n'ont que deux pieds ce qui n'est pas une bonne chose pour qu'un banc tienne debout! L'idée était de créer dans ce jardin une table et des bancs qui donneraient l'impression d'avoir poussé du sol à la manière des arbres. Le tout en utilisant des formes géométriques simples typiques de la modélisation polygonale (logiciels 3D). Donc, il à fallut imaginer une structure enfouie sous la terre pour tenir les bancs et la table pourvus, on l'a vu, d'un nombre insuffisant de pieds pour tenir débout. Chose étonnante; le résultat de cette contrainte m'a amené a dessiner une structure enterrée sur laquelle sont soudés bancs et table qui me font l'effet des racines de l'arbre: grâce à elles arbre, bancs, table et homme tiennent debout sur deux pattes. La nature est bien faite! Vous pouvez consultez le pdf du projet joint à ce post. Sur l'image Léa, Kevin et Guillaume qui ont rendu travaillé dur pour l'installation.

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Pendant longtemps j'ai publié des posts sur mon blog overBlog. Depuis l'importation du blog sur mon site certains liens ne sont plus fonctionnels. C'est la dure loi de la mise à jour...